#3 - Fanny - Martinique - Février 2021

Dans ce Vwayage avec Fanny, nous évoquerons la société qu’elle a créé pour inspirer les femmes et les hommes, après avoir fait un burn-out. 

Les meetups et sa capacité à révéler les potentiels de chacun.e.s. 

Ses nombreux voyages, le blog qu’elle a co-fondé et la création d’une communauté de voyage 100% féminine.

L’importance de s’écouter en tant que femme, de croire en soi, en ses valeurs, en son potentiel et de trouver notre raison d'être...

Enfin, Fanny nous partagera sa citation inspirante 🙋🏽‍♀️

« J’accepte la grande aventure d’être moi »

⚓️ Merci beaucoup Fanny d’avoir accepté cette conversation. On s’est rencontrées lors d’une Boat Party en Martinique pour fêter la fin du carnaval, le jour de ton anniversaire. On a discuté de ce que tu faisais comme travail et j’ai voulu en savoir plus car ça m’inspire beaucoup et effectivement c’est ce que tu fais, inspirer les autres. Est-ce que tu veux nous parler de la société que tu as créé ? ⚓️

Avant d’avoir créé «Wander Humanity», j’avais créé un blog, et effectivement la société c’est la suite du blog. En 2016, j’ai lancé un blog voyage qui s’appelle «Les Exploratrices» avec mon amie Ornella. On voulait que ça devienne une communauté. On a créé ce blog parce qu’on voulait un support digital, mais dès le début, c’était une communauté féminine, passionnée par les voyages sous toutes ses formes : le voyage au bout du monde, le voyage au coin de la rue et le voyage intérieur. 


Au fur et à mesure que les années passaient et que l’on gagnait en notoriété, on a engagé des femmes du monde entier. L’équipe compte 12 femmes à gérer le blog. Le média en lui-même, je le trouve fabuleux. Il y a tellement de connexions qui se font et notamment via le groupe Facebook privé «Elles explorent le monde» qui est vraiment la partie communautaire du blog mais ça ne me suffisait plus parce que j’avais envie de rencontrer les gens et de leur apporter une vraie utilité. Je ne voulais pas juste laisser un écrit, je voulais guider et transmettre mon histoire. C’est ce que je fais le plus naturellement : connecter les gens à eux-même et entre eux.

J’ai lancé Wander Humanity en 2018, la société a été créé en juin 2019 mais fin 2018, je commençais déjà à organiser le premier Meetup. 

Ces rassemblements permettent de se reconnecter à soi, de rencontrer de nouvelles personnes, de révéler son potentiel à travers le groupe. 


C’était exactement mon cheminement. A un moment, j’étais vraiment déconnectée de moi, je portais des masques en société et au travail. Je n'exprimais pas qui j’étais réellement et j’ai toujours trouvé que c’était difficile, après les études de rencontrer réellement les gens. Ce n’était pas facile pour moi d’être sur Paris en n’étant pas parisienne. 


Boat Party en Martinique - Fin du carnaval 


⚓️ En 2018, quel a été ton déclic pour que tu commences les premiers Meetup ? ⚓️


C’est l’année où j’ai quitté ma société. J’ai été salariée pendant 10 ans sur Paris dans un cabinet de tendance dans la grande distribution. Le 31 mai 2018, je suis partie de Paris pour le sud de la France. J’y ai rejoint un programme d’incubateur dédié aux femmes qui s’appelle « Les Premières », sur Aix et Marseille. Ce programme m’a fait réfléchir sur ce que je voulais faire.  Le “pourquoi”, je le connaissais mais le “comment”, c’était plus délicat. 



⚓️ Peux-tu nous dire qu’est-ce qu’est un programme d’incubateur ? ⚓️


J’ai connu «Les premières» en 2015, ce n’était pas encore la mode de l’entreprenariat au féminin et j’ai participé à leur premier sommet. C’était l’année où j’étais en Burn-Out. Il n’y a pas de hasard !

Le nom de cet incubateur, je l’avais relevé et noté dans mon cahier. Le programme d’incubation, c’est 6 mois et elles t’aident quand tu es au tout début pour développer ton projet. Tu es en petit groupe, tu as des experts, des réunions avec une dizaine de femmes. Il y a aussi des équipes mixtes, tu as des soutiens juridique, marketing, tu apprends à tenir un discours. J’ai adoré parce que le contenu est complet mais surtout parce que j’ai rencontré des femmes du groupe qui sont devenues des amies.  Elles ont toutes pivoté dans leur entreprise. C’est vraiment un programme qui te permet, en six mois, de tester ton produit et surtout ça te donne confiance en toi. 


Au début, je voulais monter une agence de voyages pour les femmes, afin qu’elles retrouvent du sens dans leurs vies, les extirper de leur quotidien, de les faire réfléchir entre elles et avec moi. Mais, je me suis rendue compte qu’il fallait que je fasse beaucoup de volume. C’est mon énergie qui permet aux gens de se révéler, je n’allais pas m’épuiser et refaire un burn-out, ce n’était pas le but. Je ne voulais pas non plus faire quelque chose de très élitiste et de très cher, ce n’était pas ma cible non plus. Je souhaitais m’adresser aux 25-45 ans, car c’est à cet âge que tu as des prises de conscience. En général, tu as commencé à travailler ou alors tu peux faire comme une espèce de crise et tu veux remettre du sens dans ta vie. Mais en vrai, il n’y a pas d’âge. J’ai accompagné des personnes de 60 ans et de 18 ans. 


Meetup WanderHumanity


⚓️Comment s’est organisé ton premier Meetup?⚓️


C’est ma communauté qui est venue à moi, des femmes qui ont connu  « Les Exploratrices » mais je voulais également aller à la rencontre des autres. J’ai fait un sondage sur Instagram, en disant que je vivais dans le sud, et j’ai demandé où les gens vivaient. J’ai remarqué qu’il y avait un petit groupe à Toulouse et j’ai proposé de nous rencontrer. En novembre 2018, j’ai été hébergée chez une femme que je ne connaissais pas du tout. C’était vraiment improbable !

J’ai réuni huit personnes et c’est comme ça qu’est né le premier Meetup. Je ne savais pas que ça allait être un Meetup. J’allais simplement au plus proche de ma communauté. 


Toutes ces femmes qui ne se connaissaient pas ont commencé à se retrouver et à se rencontrer. J’ai fait un tour de table et je me suis rendue compte qu’on a parlé de sujets très profonds. Certaines on parlé d’inceste et toutes les femmes s’ouvraient dans le groupe. Cet espace nous réunissait et les cœurs s’ouvraient. 

À la fin des deux jours passés ensemble, elles ont toutes eu des prises de conscience. A ce moment-là, je me suis dit que je tenais quelque chose.


Suite à ça, j’en ai créé deux autres et on a été complet rapidement. A Paris, à Marseille et à Orléans. Au début, c’était gratuit parce que je n’avais pas confiance en moi, ni en mon potentiel.

Je me disais « qui va payer pour parler ? » Je me dévalorisais, je ne me rendais même pas compte de la puissance de transformation qui s’opérait dans les meetup.

Toute l’importance de poser les bonnes questions et d’écouter les cœurs tout simplement. Egalement, l’effet miroir a son importance car lorsqu’une femme raconte son histoire devant neuf autres femmes, elles viennent chercher ce qui est difficile chez l’autre mais aussi chez elles, et au final, ceux sont des moments de partage, qui sont transformateurs. 


⚓️Comment se passe un Meetup?⚓️


Il n’y a pas de thématiques. C’est vraiment l’idée qu’on est plurielles. Je ne voulais pas centrer. C’est vraiment un moment d’échange bienveillant où la parole se libère, et la parole nous libère. Ça permet des prises de conscience, des changements de perception à travers l’écoute et la parole. Je parle très peu, j’écoute énormément et je lance des flèches. La personne peut parler 10 minutes et je vais lui poser deux questions, et ce sera peut-être ces deux questions dans lesquelles elle trouvera ses réponses. Des fois, les femmes se mettent à pleurer car ça touche exactement le centre névralgique du problème, et ça leur permet de changer leur perception, elle se disent qu’elles n’y avaient pas pensé comme ça. Ce sont des prises de conscience, des prises de valeurs, d’estime de soi et de transformations. Et ça, c’est le premier stade d’un meetup de deux heures passées ensemble.



⚓️ Tes Meetup me font penser à des groupes de paroles, qu’est-ce que tu en penses, est-ce que tu assimilerais un Meetup à un groupe de paroles?⚓️


Oui, car quand je le peux, je positionne les femmes en cercle pour que l’on se voit toutes, et ce que j’ai pu voir sur les deux années passées c’est qu’il y’a une vraie démarche de volontariat, c’est un cercle de paroles de personnes qui ont déjà cheminé. Elles sont dans l’envie, il y a une partie d’elles qui les appellent. Les personnes s’ouvrent, elles peuvent parler de choses dont elles ne parlent jamais grâce à l’énergie qui circule. Et plus, tu es à l’équilibre, plus tu es au centre et moins tu juges, et plus tu permets à la personne d’être qui elle est. Les gens s’ouvrent, hommes et femmes. Tu peux dire ce que tu veux dans le groupe, je ne vais pas être une éponge émotionnelle, et avec toutes ces vibrations, ça va mettre la personne en confiance et libérer des choses qui se cristallisent à l’intérieur de son corps.



⚓️ C’est beau ce que tu dis, est-ce que tu continues d’en animer ou organises-tu d’autres événements ? ⚓️


Avant le Covid, ce qui m’animait le plus, c’était des week-ends meetup. Le dernier que j’ai pu faire, c’était fin février 2020. Et depuis, les femmes se parlent toujours, elles sont parties en vacances ensemble, elles ont fait du co-living au Maroc pour certaines d’entre elles. 

Elles ont toutes fait des bonds hallucinants, ça dépend de leurs cheminements aussi, mais il y a une belle transformation. Il y a vraiment eu un avant et un après. On a passé 4 jours et 3 nuits ensemble, au Maroc, c’est un des endroits où je me sens vraiment bien. 


A la base, mon projet était d’organiser un week-end meetup par trimestre. Je ne veux pas en mettre trop parce que je ne veux pas que cela devienne comme un business. Je ne veux pas me rendre dépendante ou être bloquée. Je souhaite vraiment, au moment où je le sens de le partager. Ma façon de faire n’est pas du tout conventionnelle. Je peux proposer ces weekends et à côté, continuer mes accompagnements en ligne. 


Lorsque moi-même, je suis en phase de transformation, j’ai besoin de prendre du recul sur ma société, d’intégrer ce que je vis et d’être à nouveau dans l’inspiration et la créativité. Personnellement, la récurrence me fatigue, je ne peux pas faire les mêmes choses tout le temps. 

Ça ne m’inspire pas ! Cette année, je suis davantage concentrée sur des formations de manière indépendante. A ce stade, les formations se déroulaient en groupe et je les animais sur des programmes de trois semaines tous les mois. C’est assez prenant, je voudrais proposer certaines formations sur un format plus court, notamment au sujet de l’argent, des valeurs et des relations hommes-femmes. Ce sont mes trois sujets de prédilections. C’est moi, c’est mon histoire clairement. 

Et il y a aussi la sortie de mon livre pour le printemps 2021.


Les Wander Weekends 


⚓️ Très beau projet !! Est-ce que tu peux nous en parler davantage ? ⚓️


Ce livre, c’est un Livre Oracle ! Je le précise car ce n’est pas du tout un roman. Il est aussi atypique que je peux l’être. On ne va pas pouvoir le mettre dans une case. Tu as des oracles de tirages de cartes, c’est inspiré de ce processus, c’est-à-dire que la personne est capable avec son intuition si elle est connectée à elle-même et à son coeur, de choisir le message qu’elle doit recevoir. 


Il est composé de trois parties. 


La première partie est plus théorique, je vais parler de choses que j’ai pu vivre, incarner d’effets miroirs, de valeurs, du fait que lorsque l’on est alignée, on rayonne. Je raconte également mon histoire et mon cheminement.


La deuxième partie, c’est 36 interviews de femmes âgées entre 20 et 50 ans, qui vivent en France ou à l’étranger, ou qui ont vécu à l’étranger parfois, qui ont fait un voyage, qui se sont expatriées ou qui ont fait un cheminement plus intérieur, qui se sont tout simplement réalignées. 

Par exemple, une femme travaillait dans les Ressources Humaines, aujourd’hui, elle est fleuriste. Pour autant quand tu tires le fil, tu as un fil conducteur. Au début, j’avais des thématiques, comme les expatriées, celles qui ont voyagé, etc.

Quand tu creuses, tu te rends compte que c’est les mêmes histoires, comme une réorientation professionnelle juste après un voyage en solo. Tu te rends compte également que la personne qui s’est expatriée, a rencontré l’homme de sa vie et elle a changé sa vision de sa vie.

En vrai dans chaque histoire, dans leurs vies, chaque personne cherche la voie du coeur. 


La troisième partie, ce sont des citations tirées des 36 témoignages. Dans ce livre oracle, chaque femme aura une illustration, qui lui sera propre. Je suis actuellement en train de travailler avec une graphiste, qui s’appelle Raphaëlle MAALOUF. Tu auras une mosaïque d’illustrations, et tu pourras choisir laquelle t’inspire. Par exemple, je choisis le numéro 12 et je vais lire le portrait de cette femme associée à ce numéro, et dans ce portrait, il y aura toujours un message pour toi. C’est ton coeur qui aura choisi cette femme. 



⚓️ Comment définis-tu les illustrations en lien avec le portrait de chaque femme ? ⚓️


C’est le travail de ma graphiste. On a utilisé leurs dates de naissance, pour avoir leurs signes astrologiques. On a utilisé trois couleurs principales sur le livre. Toutes les deux, on attribue une couleur à chaque femme, et elle bosse essentiellement sur la partie graphique. Je préfère les illustrations aux photos car vu que les personnes vivent dans le monde entier, il n’y aurait pas eu de cohérence visuelle. Malheureusement, je n’ai pas pu les rassembler toutes ensemble et faire un shooting photo, ce que j’aurais adoré faire. 


⚓️ Hâte de voir ton livre ! Quand est la date de sortie exactement ? ⚓️


Printemps 2021, il est en train de se faire tout beau ! Je vais également lancer une campagne participative pour faire des pré-commandes du Livre Oracle et aussi pour tester le marché sur Ulule. 

C’est important de savoir si ça va fonctionner. On évoquait la légitimité, c’est assez difficile de se dire écrivaine. Même si j’ai toujours écrit, journal, blog, articles, mais c’est difficile de parler d’un livre. Je sors de ma zone de confort et ça me fait peur. Et pour autant, à chaque fois, que j’en sors, ça été un grand succès. J’ai aussi la confiance de me dire que je lâche prise.

Ça fait 2 ans et demi que je travaille dessus et ça correspond à une nouvelle naissance du projet Wander Humanity. J’espère pouvoir apporter de l’inspiration qui manque à certaines femmes qui n’ont pas de rôles modèles d’inspirations. Du coup, elles peuvent se limiter pour faire les choses et ne pas voir leurs valeurs. On fonctionne en mimétisme, on a besoin de s’identifier à quelqu’un.e.s. Que ce soit des personnes connues ou inconnues. J’ai fait le choix de choisir des inconnues. 


Livre Oracle 


                                       🌎🌎🌎


⚓️ J’adore ton projet, ça résonne beaucoup en moi ! Précédemment, tu évoquais tes voyages, est-ce que tu penses que le fait de voyager, t’as permis de faire ce cheminement, et d’être là où tu en es aujourd’hui ? ⚓️


Je vais te partager ma raison d’être car je l’ai verbalisé en 2018 suite à un séminaire avec mon ami et coach Maxime AUFRAND. Ma raison d’être, c’est d’inspirer l’humanité à s’aimer inconditionnellement pour qu’elle voit sa valeur. Quand tu fais une retraite de développement personnel, on te dit que tu vas trouver ta raison d’être. Il y a une part de toi qui a peur car tu ne sais pas ce que tu découvriras. Pourtant ta raison d’être, c’est ce que tu fais le plus naturellement depuis que tu es petit.e, c’est ton talent, mais tu ne le vois pas forcément. Inspirer l’humanité, si je repars d’aussi loin que je me souvienne, je pense depuis le collège, on disait déjà que j’étais inspirante. Je ne le voyais pas car je ne voyais pas ma valeur. Connaitre le « pourquoi » est très important pour moi.


Quand j’ai commencé à voyager, j’avais 20 ans et dans mon environnement, ce n’était pas du tout fréquent. J’ai souhaité faire un stage à l’étranger car j’avais déjà cette mentalité de me booster moi-même. Mes parents ne voyageaient qu’en France, mon père est resté toute sa vie dans la même entreprise. J’étais plutôt celle qui était atypique dans la famille. J’avais ce besoin de faire les choses autrement. Je suis partie vivre en Angleterre et ensuite je suis partie vivre une année en Australie pour faire un double diplôme.

C’était en 2006. Je suis partie à l’autre bout du monde et je me suis découvert certaines facettes. Des choses que j’ai voulu vite refermer parce que ça m’a fait peur, mais j’ai aussi pris conscience de certaines choses. 

Quand je suis rentrée en 2007, j’ai dit à mes parents que je montais ma boite. Je ne l’ai pas fait car je n’étais pas prête mais je savais déjà que j’allais entreprendre. Autour de moi, j’ai toujours été la référente pour organiser les voyages, créer du lien. Quand je suis rentrée d’Australie, 48h plus tard, je repartais pour l’Angleterre. Ensuite, je suis partie au Sénégal et je suis encore repartie en Angleterre et j’ai trouvé du travail. 



De 2008 à 2018, j’ai travaillé dans ce cabinet de tendance, mon métier était de traquer l’information, les nouvelles formes de commerce et de monter des voyages d’inspiration.

Je travaillais déjà pour inspirer, extraire l’information pour pouvoir la transmettre de manière claire et utile pour que ça puisse changer quelque chose dans l’entreprise. Mais ça ne faisait pas assez sens pour moi. En tout, j’ai fait 90 voyages professionnels, avec cette société, pendant 10 ans. Pour donner un exemple, je suis partie 48h à Tokyo pour une enseigne de grande distribution parce qu’ils voulaient un concept de magasin de moins de 100m2. Il y en a énormément en Asie et notamment à Tokyo. J’ai fait une veille concurrentielle sur les enseignes présentes sur ce format. Quand on pouvait, on rencontrait les managers. En 48h, on a visité une quinzaine de points de vente. Ensuite, on remontait l’information au siège de la société pour lancer ou non le concept en France ou en Europe. On ramenait des tendances qui n’existaient pas, pour faire bouger la grande distribution et faire monter le chiffre d’affaires clairement. 

Pour mes voyages professionnels, j’allais que dans des grandes villes donc, à contrario, dans mes voyages personnels, j’allais plutôt dans les Caraïbes, Asie du Sud-Est ou justement je n’allais pas me retrouver dans une grande ville. 


Plus tard, en 2015, quand on a créé « Les Exploratrices » avec Ornella, elle aussi avait beaucoup voyagé car ses parents sont de grands voyageurs. J'avais tous mes voyages personnels et professionnels à mon actif, et j’ai pu les utiliser afin de pouvoir donner des bons plans aux voyageuses. Dans nos cercles d’ami.es, on était toutes les deux, les référentes voyages, mais j’en avais marre de répéter toujours la même chose donc je transférais directement mes notes à mes amies. Le blog a été créé pour cette raison, donner l’information une fois, à plusieurs personnes.



Dès le début, on y a mis beaucoup de cœur et ça a été précurseur. Il n’y avait pas de communauté féminine francophone, il n’y avait pas de blog voyage d’une communauté avec plusieurs contributrices. On se rencontre régulièrement, c’est juste une aventure humaine que nous avons créé et elle est trop belle. Egalement, la partie voyage intérieur intégrée au voyage, ça n’existait pas, et on a été les premières à évoquer la France dans un blog voyage. Il y a beaucoup de choses à découvrir en France, entre la gastronomie, la culture, les langues comme en Corse par exemple. Il y a des joyaux et on se disait que c’était trop dommage de partir à l’autre bout du monde. 

Je connais bien la France car j’ai beaucoup voyagé avec mes parents, et il y a d’autres personnes qui ne connaissent pas du tout leur pays et ce blog peut être une chance d’en découvrir davantage au coin de la rue. 


Aujourd’hui, on est 12 contributrices depuis 2016 qui alimentent le blog via leurs articles, et l’équipe n’a jamais changé. C’était déjà une démarche de motivation et d’estime de soi car quand on les a intégrées au projet qui était déjà créé, on les a connues par le bouche à oreille et on a reçu des candidatures spontanées.

On a également des contributrices invitées, des femmes qui ne font pas partie de l’équipe mais qui sont sélectionnées pour rédiger un article sur un sujet qui n’est pas encore publié sur le blog. Elles sont mises en avant sur le blog et c’est important pour nous de les faire connaître. Elles peuvent écrire un ou deux articles. La rédactrice garde cette notion de plaisir de rédiger peu d’article car un blog demande beaucoup de travail, et en même temps, elles peuvent être fières d’elles car la plateforme sera visitée  par environ 50 000 personnes par mois. 

Avec Ornella, on fonctionne beaucoup à l’intuition, c’est un projet de coeur, nous ne sommes pas rémunérées et pour nous c’est une véritable aventure humaine. 


                                    🌎🌎🌎

 

⚓️ Pour conclure, est-ce que tu pourrais nous partager une citation, une phrase inspirante, qui te booste et te met en joie au quotidien ? ⚓️


A la fois, c’est super simple de te répondre car j’utilise beaucoup  de citations et d’affirmations mais à la fois, quand je dois en sélectionner une c’est difficile car j’aimerais en dire des centaines. Ce jour-là, j’étais avec Ornella quand j’ai découvert cette citation. C’était en 2015, nous n’avions pas encore créé le blog mais on se voyait toutes les semaines pour bosser. C’est une citation de Simone de Beauvoir.

 « J’accepte la grande aventure d’être moi »

J’ai lu cette phrase dans le concept store de « My little Paris » et qui s’appelle «MONA».

Cet espace m’a beaucoup inspiré d’ailleurs car il y a de nombreux services comme les espaces de coworking, le café, des formations ... Et il y avait une décoration avec plein de citations affichées. Cette citation, je l’ai lu, à la table, où on a pris notre pâtisserie et notre thé. Il n’y a pas de hasard, je l’ai prise en photo. Aujourd’hui, cette photo est dans mon Instagram. 


 MONA Paris


En 2015, à ce stade, je pense que ça ne faisait pas forcément sens car je ne comprenais pas cette phrase. Pour autant quand tu m’a demandé une citation, si je devais en sélectionner une, ce serait celle-ci, et je comprends aujourd’hui pourquoi. Il n’y a pas de plus belle chose que d’être soi, dans son ombre et dans sa lumière. 


Pour conclure, je dirais que ce qui est le plus important pour moi, en tant que femme, c’est de ne pas chercher la complémentarité dans son partenaire, mais d’aller la chercher à l’intérieur de soi et de nourrir cette valeur, car notre monde extérieur n’est que le reflet de notre monde intérieur.

Il ne peut avoir de relations humaines équilibrées que si, à l’intérieur de nous, notre couple masculin-féminin est équilibré. Si on va chercher la partie masculine à l’extérieur de soi, on ne devient que 50% et ça veut dire que lorsque notre partenaire nous quitte, on est à nouveau 50%, alors qu’en vrai, nous sommes 100%. J’entends beaucoup de personnes qui parlent de leurs conjoints en disant ma moitié, alors que tu es une personne entière, tu es née seule et tu mourras seule. Je te souhaite d’être heureuse dans ton couple mais c’est essentiel de prendre l’ampleur de sa valeur, de ce que l’on est capable de faire, et de la puissance que les femmes possèdent.

Quand les femmes se rendent compte à quel point elles sont puissantes, elle donnent la vie ...


⚓️ C’est magnifique de finir sur ces mots, je te remercie profondément Fanny. ⚓️

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