#5 - Julia - Guadeloupe - Mars 2021

Dans ce Vwayage avec Julia, nous évoquerons comment elle a osé se lancer pour créer son cabinet.

Devenir sophrologue après avoir travaillé plusieurs années dans le social.

S’écouter, son envie de sublimer l’Autre afin de le rendre meilleur.e, son cheminement pour accéder à la voie du bonheur.

Enfin, Julia nous partagera sa citation inspirante 🙋🏽‍♀️

« Il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut du bonheur et rien d’autre ! » 

⚓️ Merci beaucoup Julia d’avoir accepté l’invitation. On s’est rencontrées à un atelier d’écriture que tu as co-animé avec Coco. Est-ce que tu veux nous en parler davantage ? ⚓️


C’était la deuxième édition de Bulle de soi. Le partenariat est né d’ateliers qui se déroulaient au Spot qui est un espace de coworking. Ça s’est fait naturellement, on présentait nos ateliers qu’on animait chacune de notre côté, des nouvelles disciplines de Sophrologie et d’écriture et on s’est dit qu’on allait faire nos ateliers ensemble. Puis, après avoir échangé sur ces nouveaux ateliers co-animés, Coco m’a dit à quel point la sophrologie recentrait les participant.es pendant les ateliers d’écriture. Au delà du plaisir éprouvé, iels ont été plus efficaces dans leurs écritures. Plus tard, on a appris à se connaître également et on s’est dit qu’il fallait qu’on continue les ateliers ensemble, on a pas mal de centre d’intérêts en commun et je pense même qu’une amitié est en train de naître… 


Les ateliers - Bulle de soi


La première édition s’est déroulée en début d’année sur le thème des bonnes résolutions. J’adore animer les ateliers avec Coco car ça m’apporte beaucoup de créativité. Ça ne fait pas si longtemps que ça que j’arrive à me libérer pleinement de la théorie pure et dure de la sophrologie. Je travaille également avec les enfants et j’ai pu m’en libérer mais avec les adultes c’est tout nouveau pour moi. Et je pense que ça plaît ?!!


⚓️ Oui, effectivement c’était top cet atelier d’écriture. Quels seraient vos projets pour l’avenir ? ⚓️  


Ce serait de mettre en place des ateliers pour des enfants ou pour des femmes enceintes. Après faut qu’on se pose et qu’on en discute pour voir ce qui est envisageable. Pour l’instant, on n’a pas un programme sur le long terme, on fait plutôt du coup par coup. L’idée également, ce serait de faire un atelier récurrent qui fonctionnerait bien, un atelier phare qui nous démarque et qui serait notre marque. Ce serait chouette d’avoir ça ! Et de faire de nouveaux ateliers pour regrouper et ramener de nouveaux participant.es. 


⚓️ Et toi, tu exerces en tant que sophrologue depuis combien de 

temps ? ⚓️


Depuis 2015, mais jusqu’en 2019, j’étais encore éducatrice spécialisée, puis depuis septembre 2019, j’ai lâché mon premier métier pour me consacrer seulement au métier de sophrologue. 

C’est avant tout une discipline, la sophrologie, c’est une méthode verbale et non tactile. On travaille sur la respiration, mouvement musculaire et la visualisation positive.Il y a énormément de champ d’application, on peut travailler sur la gestion du stress, de l’angoisse, des émotions, la confiance en soi, la performance sportive, le sommeil, etc. Beaucoup de personnes viennent me voir pour le sommeil. Il y a beaucoup de spécialités différentes mais personnellement, je suis spécialisée pour travailler avec les femmes enceintes et les enfants.

En ce qui concerne les enfants, la première séance se fait avec les parents, parce que c’est important que les parents voient comment se passe une séance même si elles sont très personnalisées, mais avoir une idée dans sa globalité. Les séances suivantes, je suis seule avec l’enfant et on construit ensemble, suivant ses objectifs, et ceux des parents à prendre en compte. Pour moi le plus important, c’est l’enfant, et je lui demande toujours son accord au préalable.

Puis, je fais un retour aux parents, ce que l’on a pu faire, ce qui a avancé, toujours avec l’accord de l’enfant. L’enfant ne va pas toujours pouvoir verbaliser son évolution. Par exemple, je travaille avec un enfant autiste, les parents disent que le quotidien a énormément évolué mais ça aurait été difficile pour l’enfant de verbaliser ce qui se travaille en séance. 


⚓️ Comment se passe une séance pour les enfants ? ⚓️


On travaille sur la respiration, il y a différents exercices, avec le souffle notamment, on va travailler avec des « floating balls » ça permet d’apprendre à gérer sa respiration, et en plus c’est très ludique, les enfants adorent travailler avec ce genre d’objets. On peut travailler sur le fait de souffler le plus longtemps possible ou éjecter la boule le plus longtemps possible. J’essaie d’amener du ludique pour travailler sur la respiration. Sur un autre registre, il y a des balles pour que l’enfant prenne conscience de son corps, ce sont des balles à picot pour les plus petits. On peut lire une histoire et en même temps, déplacer la balle sur tous le corps. On peut fermer les yeux, lui mettre une peluche dans les mains et trouver quel animal c’est, le but est de travailler la concentration et l’attention. Il y a aussi les contes, on ne s’en rend pas compte tout de suite mais c’est très profond. Ça va aussi loin que la sophrologie pour adulte, même si c’est un travail avec plus de ludique et plus d’histoires. Le plus souvent, les parents me sollicitent pour travailler l’attention, la concentration, la confiance en soi, les troubles liés au sommeil, l’énurésie, etc.


Floating ball 


⚓️ Je ne m’y connais pas du tout mais je ne pensais pas que l’on pouvait venir voir une sophrologue afin de bosser avec un enfant. ⚓️


Par exemple pour cet enfant autiste, il ne mettait plus les pieds dans sa classe car il avait une AVS (auxiliaire de vie scolaire) mais depuis que cet enfant travaille avec moi, il retourne en classe. Rien que pour cela, ses parents étaient fou de joie, il gère mieux ses émotions, il fait moins de colère, on est de plus en plus en lien, pour un jeune autiste, c’est une vraie victoire. 

Généralement pour les enfants, c’est trois ou quatre séances mais lui, ça fait un an que je l’accompagne. C’est particulier aussi. C’est un travail de longue haleine, il faut répéter continuellement car il intègre moins vite.


⚓️ C’est vrai que les enfants ont besoin de rituels pour se sentir en confiance avec l’adulte !

Et toi, qu’est ce qui fait que tu as voulu te spécialiser pour travailler avec les femmes enceintes et les enfants ? ⚓️


Les enfants, c’est plus en lien avec mon métier d’éducatrice spécialisée qui a pris le dessus. C’est un public très intéressant car d’un enfant à l’autre, il va falloir faire appel à sa créativité, ça me permet d’écrire des contes à adapter lors de mes séances. J’écris pleins d’histoires en fonction de ce qu’aime les enfants, afin que ce soit adapté rien qu’à lui ou elle.


Concernant les femmes enceintes, c’est un moment important dans la vie d’une femme et du couple, elles peuvent se poser énormément de questions ou avoir de réelles angoisses, notamment sur l’accouchement. Il y a des femmes qui veulent accoucher de manière naturelle, de plus en plus, on retourne vers ça. Il faut savoir qu’historiquement, la sophrologie est arrivée en France par le milieu médical : par le dentaire et les femmes enceintes. À l’époque, il n’y avait pas de péridurale, ni d’anesthésie. C’était vraiment pour la gestion de la douleur. C’est comme ça en France que la sophrologie s’est développée, pour la gestion de la douleur dans ses deux disciplines. 


⚓️ Pour les femmes enceintes, j’avais entendu parler de la sophrologie et l’haptonomie. ⚓️


Pour l’haptonomie ce qui est chouette, c’est que l’on va inclure le papa, car il sera présent lors des séances. Il va toucher le corps de sa femme, pour être en lien avec leur futur enfant. 

Contrairement à la sophrologie, on ne touche pas les personnes. Après il y a différentes école de sophrologie, et donc différentes manières de pratiquer. Il y a certain.e praticien.ne qui vont toucher leurs patient.es. Tu as également de la sophrologie-analyse, il y a un psy à côté et tu accompagnes les personnes avec ce coté psy et la sophrologie.  


⚓️ Je reviens sur ton parcours professionnel, tu as été éducatrice spécialisée pendant combien de temps ? ⚓️


Pendant treize ans, j’ai travaillé avec les mineurs non accompagnés (MNA) lors de ma dernière année sinon j’ai commencé mon apprentissage en 2006, et j’ai travaillé dans un Institut Médical Educatif (IME) et j’ai adoré travaillé avec ce public, avec des personnes handicapées. 

Ensuite, je suis montée sur Paris pour travailler dans la prévention spécialisée, pendant trois quatre ans. J’ai bossé en Interim, et j’ai beaucoup travaillé en Hôtel social, en Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale, en Accueil de jour. J’ai aimé accompagner ce public en grande précarité. Pendant mes études de sophrologie, j’ai travaillé dans un accueil de jour d’Emmaüs Solidarité à Ivry, j’ai animé des ateliers de sophrologie et le public a bien accroché et en redemandait. C’était génial de les reconnecter à leur corps.


⚓️ Pourquoi as-tu décidé de changer de métier, de passer d’éducatrice spécialisée à sophrologue ? Quelle a été ta réflexion pour aborder cette transition ? ⚓️


Je me suis rendue compte que l’accompagnement que je proposais, était plutôt axé sur de l’administratif et quand on avait rempli tous les dossiers. J’observais que les usager.es n’allaient pas mieux. Finalement, je suis arrivée aux limites de mon travail. Je me suis demandée comment je pouvais accompagner davantage en profondeur les personnes, pour réellement qu’iels aillent mieux. J’avais une collègue qui était en reconversion pour devenir professeure de Yoga. Je faisais beaucoup de yoga avec elle. Aujourd’hui, mon amie Camille Roux a créé sur Avignon, un lieu d’accueil qui s’appelle le studio du nid avec de la nourriture healthy, plein de cours de yoga différents, c’est vraiment un lieu de vie bien-être. C’est elle qui m’a parlé de la sophrologie, à l’époque, je ne connaissais pas. Je me renseigne sur internet et je tombe sur un site de sophrologie qui font des week-ends découverte et propose des formations. Je mets de l’argent de côté pour pouvoir participer au week-end découverte. À l’issue, je me rends compte que c’est exactement ce que je veux faire !! Quand je vois une personne qui arrive dans mon cabinet, pas bien, terne, et qui ressort lumineuse, à ce moment, je me dis que j’ai réussi et ça m’emplit de joie. Pour moi, c’est la meilleures des reconnaissances, de faire quelqu’un.e s’éveiller à lui/elle.


Le studio du nid
Immergez vous dans un cocon 


Au tout début, j’ai accompagné une personne d’une quarantaine d’années; depuis l’âge de ses dix-sept ans, elle n’arrivait pas à dormir. Elle a tout essayé, prendre des médicaments, des médecines holistiques et alternatives. Au bout de cinq séances, elle m’annonce qu’elle arrive enfin à dormir. Alors, je ne dis pas que la sophrologie est plus adaptée que les autres disciplines mais pour elle, c’était la pratique qui lui convenait. Elle a pu me dire que ça lui avait complètement changé la vie. Le sommeil et l’alimentation ce sont les bases de la santé. Je pense que j’étais aussi heureuse qu’elle de sa réussite.


⚓️ C’est intéressant ce que tu dis car Coco a dit exactement la même chose, qui en ressort le plus épanoui, les participantes ou moi ?! Si je comprends bien, contrairement à un travail d’éducatrice spécialisée qui se fait généralement sur du long terme, toi en quelques séances, tu constates déjà le mieux-être de la personne ? ⚓️


Effectivement, c’est de la thérapie brève qui se fait en cinq ou six séances, tous les quinze jours, mon accompagnement dure généralement trois mois. À l’issue, tu as des résultats. Des sportifs-ves peuvent gagner trois secondes à la nage, on ne s’en rend pas compte mais c’est énorme. Quelques séances, sans rien faire d’autre, juste le mental. 


⚓️ Est-ce que les personnes peuvent revenir te voir pour d’autres problématiques ? ⚓️


Bien sûr. Par exemple, si une femme vient me voir pour gérer le stress et qu’elle est enceinte, on pourra continuer les séances ensemble, différemment. Les personnes peuvent venir me voir en fonction des événements, si elle a subi un deuil ou encore un burn-out.


Par exemple, avec les enfants, je vais davantage travailler en utilisant ce qu’ils aiment pour l’intégrer dans les séances, avec les adultes, on va plutôt se fixer des objectifs. Je me forme en parallèle à la méthode PNL (Programmation Neuro Linguistique) et dans cette méthode, il y a ce processus de fixer des objectifs de plus en plus précis aux personnes pour qu’iels puissent se les mettre en tête. Quand ton objectif est écrit, c’est déjà un premier pas pour atteindre ton objectif, tu peux le visualiser afin de le mettre en place. C’est aussi accompagner la personne avec ses mots, si besoin, je peux aider pour reformuler. Dès la première séance, on valide et on se met d’accord sur des objectifs, tout en précisant qu’au cours d’un accompagnement, le ou les objectifs peuvent évoluer. 


Pourquoi la sophrologie?

Lors de l’atelier d’écriture avec Coco, je me souviens que tu as utilisé des mots que nous avons pu énoncer pendant l’atelier pour les utiliser dans les méditations proposées. Et pour moi, qui ai des difficultés à méditer, le fait que tu aies rendue cette méditation personnalisée m’a aidée, 

à me poser, à m’ancrer et à dérouler ma méditation avec mes propres mots. J’ai été très surprise et surtout fière d’avoir pu réussir ces méditations. J’ai pu me poser dans les mots, dans l’image et ensuite, j’ai pu en parler lors des débriefings. Cette méthode est vraiment chouette pour les personnes comme moi qui ont du mal à méditer. 


Sur ce type d’atelier, c’est justement l’intérêt de prendre vos mots, mine de rien, c’est quand même profond ce que l’on a travaillé. Ça paraissait léger car on rigolait mais c’était intense pour chacune d’entre vous. Cette méthode facilite et cela permet d’adapter les séances. Vous avez fait l’exercice en amont, alors autant en profiter. 

Je suis en train d’adapter les séances, je demande comment elles veulent se sentir à l’issue des différentes séances. De plus en plus, je m’appuie sur leurs mots. C’est essentiel pour que la personne se sente concernée et se sente bien dans cette démarche qui lui appartient.


⚓️ Tu as parlé que tu te formais à la PNL, tu veux joindre cette approche à ta pratique ? ⚓️


À la base, je devais travailler avec une formatrice et avec Pôle Emploi et pour différentes raisons, ça ne s’est pas fait mais je voulais avoir des billes pour me sentir plus à l’aise face au groupe, face à chaque individu, même si j’ai cette formation de sophrologue, je pense qu’il est important de continuer à se former et d’apprendre. La PNL m’allait bien car je souhaiterai être formatrice dans des formations d’adulte. Ça me permet d’aller voir des centres de formation pour tenter d’inclure dans les ingénieries de formation, la sophrologie.


À l’issue, je voudrais être formatrice pour des formations d’adulte, n’importe quelle formation, afin d’apprendre à gérer son stress, ça peut être une formation de remobilisation vers l’emploi. Ça peut être des gens qui sont au RSA, éloigné.es de l’emploi. Quand ça fait trois ans que tu n’as pas passé un entretien d’embauche, cela peut être très angoissant, et la sophrologie permet de relativiser, de respirer, d’avoir confiance en soi en allant à l’entretien. J’aimerai donc me rendre dans un centre de formation qui dispense diverses formations afin de travailler, la concentration, l’attention, la prise de parole en public, j’aimerai vraiment essayer d’inclure dans n’importe quelle formation, la sophrologie.


Quand on parle de PNL (Programmation Neuro Linguistique), l’objectif c’est le résultat, et pour atteindre ce résultat, il y a la formulation d’objectif, comment créer la synchronicité avec la personne, on va repérer si la personne est plus auditive, verbale ou kinesthésique, afin de l’accompagner  à atteindre son propre résultat.


L’idée également en me formant à la PNL, c’est de travailler une meilleure communication face à un groupe. Il y a cette idée de « la carte du monde » qui dit que chaque individu sur terre à sa carte du monde qui est située de qui iel est, à quelle époque iel a grandi, dans quelle région du monde, quelle éducation iel a reçu, quelle expérience iel a eu, positive ou négative. Chacun a son propre regard sur le monde, et quand tu as compris ça, car beaucoup de personnes veulent imposer leurs avis aux autres, on comprend bien que chacun.e voit le monde avec son propre regard. Quand tu prends conscience de cette idée, ce sera plus facile d’échanger avec l’autre, tu fais plus attention à comment tu communiques, tu émets plus de doutes, tu vas plus parler de tes sentiments, de comment tu ressens les choses, plutôt que d’imposer à la personne ton point de vue. Je trouve que la PLN est très formateur, à condition que tu l’utilises dans la bienveillance. 


⚓️ Je reviens sur ton parcours professionnel. Quel a été le déclic pour toi, quand as-tu décidé d’arrêter complètement ton travail d’éducatrice spécialisée et de travailler à temps plein en tant que sophrologue ? ⚓️


À  la fin de ma carrière, je devenais coordinatrice et il y avait un projet d’ouvrir une nouvelle structure, avec un chef de service qui est arrivé au bout de deux mois. Dans l’équipe, j’étais la seule éducatrice spécialisée et je n’avais que des AVS en tant que collègue. Cette structure accueillait des MNA. C’était assez compliqué surtout pendant la période où il n’y avait pas de chef de service. Pendant trois mois, j’étais d’astreinte une semaine sur deux, je bossais un weekend sur deux. Dans l’équipe, il y a eu beaucoup de turn-over. Je n’ai jamais réussi à trouver ma place d’éducatrice car les collègues me considéraient comme leur cheffe, pour elles, j’étais celle qui représentait le cadre. Ça a été une période compliquée. Je me suis retrouvée à bout. 

Un an plus tard, j’ai appris une mauvaise nouvelle médicale, j’en ai profité pour prendre le large et prendre des vacances. Je suis partie en Guadeloupe visiter un ami. J’ai passé dix jours ici, et j’ai arpenté toute la Guadeloupe. Je me suis rendue compte que je ne voulais plus de ma vie en Bretagne. J’ai demandé une rupture conventionnelle et je me suis dit : c’est le moment de partir, d’aller en Guadeloupe et de développer mon exercice en tant que sophrologue. Voila, j’en suis là, au bout d’un an et demi que j’ai déménagé. 


⚓️ As-tu atteint l’objectif que tu t’es donnée quand tu es partie t’installer en Guadeloupe ? ⚓️


Non pas encore, car je n’en vis pas. Je suis toujours au chômage. Il me reste six mois pour développer davantage mon cabinet.


Cabinet de Julia 

⚓️ Comment tu ressens ta vie aujourd’hui ? ⚓️


Par rapport à mon départ, je me sens beaucoup mieux. En France métropolitaine avec mon boulot qui ne me plaisait pas et avec mes problèmes de santé, je voyais le mur qui se rapprochait. Si je ne m’étais pas intéressée et formée à la sophrologie, je ne me serais  pas écoutée, et j’aurais pris ce mur en pleine figure. La sophrologie m’a permis de prendre du recul. Comme dirait ma colocataire, « je vis ma meilleure vie ». Je me sens épanouie, en Guadeloupe, tous les week-ends, c’est comme des vacances. Lundi dernier, j’étais sur un bateau à Marie Galante et sur le retour on a vu une baleine, des tortues…  Ici, tu déconnectes vraiment. Même s’il y a eu des coups durs, quand je devais travailler avec Pôle Emploi, je devais bosser en tant que formatrice à plein temps avec des jeunes et des cadres. J’avais prévue toute mon année 2021 avec ce boulot. C’était calé, j’étais sereine mais ça ne s’est pas fait. J’étais vraiment au fond du trou à me demander comment j’allais faire, mais j’ai trouvé des ressources autour de moi qui m’ont permise de remonter la pente. Finalement, les remises en question et les coups du destin, ça ne peut que te faire avancer. Cet échec m’a permis de poser un autre regard, de voir les choses différemment. Pour moi, rien n’est négatif, tout est constructif, et à partir du moment où il n’y a pas de situation négative, tu ne peux que grandir chaque jour. 


⚓️ Comment vois tu la suite de ton parcours ? ⚓️


Je ne vais pas créer un cabinet pour partir dans deux ans. Ça demande trop d’énergie. Je compte rester en Guadeloupe, mais on ne sait jamais ce que le destin va nous réserver. La vie est faite de surprises ! 


⚓️Ici ou en France hexagonale, est-ce que tu avais l’habitude de voyager?⚓️ 


Pas vraiment, à mon grand regret, mais il n’est jamais trop tard. J’avais l’habitude de voyager en France, je connais bien la France Métropolitaine, mais avec mon salaire d’éducatrice à Paris, je n’avais pas beaucoup les moyens pour voyager. Mon rêve ultime serait de partir sur un voilier et de faire le tour du monde. Les rêves, c’est par étape, et en ce moment, j’apprends à naviguer. Je commence par le début avant d’acheter un bateau.


⚓️ C’est un très beau projet !! Pour finir, est-ce que tu voudrais nous partager une citation, une phrase inspirante qui résonne en toi ? ⚓️


Alors c’est une citation de Paul Éluard : 



Le Dalaï Lama disait (je pense que c’est lui) : 


« Si on faisait faire de la méditation à tous les enfants sur Terre en une ou deux générations, il n’y aurait plus de guerre. »


Je suis d’accord avec cette phrase car finalement quand tu es bien avec toi-même, quand tu es en accord avec tes valeurs, en harmonie avec ton entourage, ta famille, avec toi, les questions d’ego sont moins présentes. Clairement, l’ego fait les guerres ! Si tout le monde est heureux sur Terre, il n’y aurait plus de guerre, et on pourrait vivre dans un monde meilleur et ce serait merveilleux.

Le bonheur de chaque individu sur Terre devrait être la priorité de tous et toutes.


Soyez heureux.se et à l’écoute de vous-mêmes !


Merci pour ce Vwayage.


Pour retrouver Julia, c’est par ici ⤵️


https://instagram.com/julia_sophrologie_guadeloupe

https://www.facebook.com/sophrologieguadeloupe/

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-https://anchor.fm/hors-zone-podcast/episodes/1---Julia-Lamassourre---La-sophrologue-aux-multiples-vies-eb1qh1

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